Le moins qu’on puisse dire, c’est que je prends mon temps ! Je m’étais promis que mon nouveau travail ne m’éloignerait pas de l’atelier ni du blog mais force est de constater que c’est raté. Il m’en aura fallu du temps pour finaliser cette couture. Et ce n’est pas du tout un problème de complexité du patron ni de vouloir des finitions super canon. Non pas du tout. Allez asseyez-vous, je vous raconte tout !

Dans mon dernier article, je vous expliquais que j’ai passé commande chez Stragier pour coudre un pyjama pour Monsieur. Bon inutile de vous dire que je ne me suis pas contentée de prendre du tissu pour un pyjama homme, mais aussi un peu pour moi. Je pense que je ne suis pas la seule atteinte de faiblesse aigüe face à des bijoux d’étoffes. Attention, qu’on soit bien d’accord, je reste toujours aussi fidèle à mes valeurs de ne coudre que ce dont j’ai besoin et que ce n’est pas seulement un pur coup de cœur mais un vrai besoin a combler dans mon armoire.

J’aime bien avoir des manches mi longues pour la saison fraiche du matin où il fait encore bon les après-midis. Je trouve ça plus simple que d’avoir les manches courtes et un gilet dont je ne saurais plus quoi faire l’après-midi et que je suis susceptible d’oublier au travail. Dans ma recherche de patrons, je suis tombée sur le chemisier du livre Dressed par Deer and Doe.

Dressed, c’est le livre de Deer and Doe paru je ne sais plus quand dont je me suis dit quand je l’ai vu : "euh ouais les patrons sont sympas, en plus c’est des grands basiques dont on peut tout faire, la garde-robe capsule idéale en bref. Mais la vache le prix pour des patrons à imprimer sois même !"

Comme on dit, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Parce qu’en réalité, Dressed, ce n’est pas qu’un simple livre. C’est un véritable pas à pas pour apprendre à se connaître, trouver les couleurs qui vont matcher à tous les coups avec ton teint, les formes qui conviennent. C’est une bible de comment ne plus se louper quand on coud un nouveau projet. Je suis allergique aux patrons en pdf depuis une grosse déconvenue avec une créatrice dont les lignes de patrons n’ont jamais été raccordées et pourtant, je l’ai fait ! J’ai choisi le livre au format numérique, quand il est sorti avec sa promo, et je ne suis pas déçue, bien au contraire.

Avec mon coton Une de chez Stragier, j’ai regardé le projet le plus adapté avec le métrage que j’avais sous la main. Et il y avait ce chemisier qui passait tout juste dedans.

Le chemisier Dressed est pensé un peu ample je dirais et je pense que je pourrais lui choisir une taille en dessous pour le prochain pour cet été en manches courtes ou pour cet hiver en manches longues. Il est sans pinces, et j’avoue que pendant un petit laps de temps, ça m’a inquiétée. Mais j’ai déjà cousu la blouse cache cœur Hoya de la marque qui est elle aussi sans pinces et tout roule. Donc il n’y avait pas de raisons pour que le chemisier pose des soucis. La patte de boutonnage et l’encolure sont cousues avec une parementure ce qui rend la couture super facile. Les manches sont adaptables en longueur de même que la longueur du corps du chemisier peut être modifiée grâce à un petit repère sur le patron.

Comme tous les patrons de la marque, les marges de couture de 1,5 cm sont comprises. C’est l’occasion de faire des coutures anglaises pour des finitions parfaites.

Ce chemisier, je l’aime ! Il est le premier modèle du livre de Deer and Doe Dressed que je couds et je pense qu’il y en aura d’autres, et pas seulement d’autres chemisiers, hein ! D’autres coutures issues du livre, c’est une évidence, au moins un pantalon bientôt.

Le patron : Chemisier du livre de Deer and Doe Dressed

Le tissu : coton Stragier de la collection Une

Les petits plus : boutons cuivrés de mon stock

Je ne suis pas très présente ces derniers temps. Il faut dire que mon nouveau travail me laisse peu de temps pour coudre alors chaque projet demande un plus long moment avant d’être achevé.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une couture simple, qui m’a quand même demandé dix jours pour être bouclée ! Monsieur avait besoin d’un nouveau pyjama. Ses pyj’ d’été ont connu la guerre sauf le dernier que je lui ai cousu dans l’année. Même si ce sont des pyjamas, les trous et l’élastique détendu, c’est moyen quand même.

En aout, je suis donc partie en recherche de tissus. La belle idée, chercher du tissu en aout, quand la plupart des boutiques en lignes sont fermées et que votre mercerie est toujours en mode un client à la fois alors ne trainons pas trop. C’est chez Stragier que j’ai trouvé les tissus pour coudre, et ça n’a pas été une mince affaire. Ils ont du choix mais aussi des ruptures de stock à cause du confinement. L’art de rendre les choses compliquées.

Pour les patrons, je suis restée fidèle au livre de Christelle Beneytout "Casual Wear Homme" et ses patrons simples mais efficaces. Ils sont bien taillés et les explications sont vraiment claires.

Je suis partie sur le patron basique du t-shirt à col rond qui ne présente pas de difficulté particulière si vous avez déjà cousu du jersey. Pour le bermuda, j’ai pris le patron du pantalon de pyjama que j’ai raccourci. Encore une fois, pas de difficulté pour cette couture. Les jambes devant et dos du pantalon sont faite d’une seule pièce, il n’y a pas de couture sur le côté. Il n’y a pas de poches non plus (mais on peut tout à fait en ajouter si on le souhaite) et la taille est élastiquée pour plus de confort.

Avec cette semaine très chaude qui est annoncée, on peut dire que le pyjama que j’ai cousu pour l’Homme tombe à pic !

Les patrons : t-shirt à col rond et pantalon de pyjama du livre de Christelle Beneytout "Casual Wear Homme"

Les tissus : jersey et coton gris de chez Stragier

Me revoilà avec un peu de retard sur la date prévue. Je pensais avoir le temps de venir raconter l’histoire de ma nouvelle couture ce week-end mais j’ai été prise par le cours des événements. J’ai terminé ma formation et je suis donc maintenant officiellement embauchée. Ouf ! Une bonne chose de faite !

Maintenant que j’ai rattrapé mon retard de photos, voici donc ma veste d’automne / printemps.

Depuis quelques temps, je suis passée dans un mode de vie "consommer moins mais mieux". J’essaye d’appliquer cette philosophie à tous les aspects de ma vie quotidienne, ma garde-robe en fait donc logiquement partie. Moins de tissus, et plus respectueux de l’environnement, des bios ou moins polluants, et des chutes de tissus optimisées, etc…

Je réfléchis chaque couture soigneusement avant de me lancer : en ai-je vraiment besoin ? La forme et la couleur font-elles partie de mes habitudes ?

Le matin, il fait un peu frais, surtout quand on prend le bus à 6h30. Cette veste n’était pas indispensable, j’aurais pu opter pour un pull en sweat pour me tenir chaud ou empiler les épaisseurs. Mais je voulais quelque chose de plus habillé qu’un sweat, alors j’ai ressorti mon patron maison de veste tailleur et je suis partie en quête du tissu idéal.

Le tissu idéal, ou au moins celui qui me semblait le mieux adapté pour mon projet devait être épais et avec une belle tenue, pour ne pas avoir froid le matin mais sans étouffer dedans car la température monte vite passé midi. Une gabardine ou un sergé pouvaient bien convenir, avec une doublure de coton ou popeline, pour de jolies finitions.

Je voulais un beau bleu marine mais le stock de tissu était trop limité. Impossible d’en trouver assez là où j’ai confiance sur le net. Et rien en boutique. La chose improbable ! Je me suis rabattue sur une gabardine couleur sable, pour faire penser aux vacances que je n’ai pas eu. J’ai trouvé un coton fleuri très joli pour ma doublure. Je devais relever l’ensemble avec un passepoil corail qui aurait été posé sur la jonction entre la parmenture et la doublure. Mais comme je suis un boulet, j’ai oublié de le coudre…

Ma veste est un patron maison avec un col tailleur, que j’ai eu beaucoup de mal à patronner correctement. Les côtés sont cintrés, et les manches sont coudées pour plus de confort dans les mouvements. La difficulté était bien sur de garder une aisance suffisante tout en conservant le côté cintré que j’avais souhaité.

J’ai cousu sur les manches de larges bracelets que j’ai laissé ouverts et des poches plaquées avec un joli rabat. Je les trouve placées trop bas pour la forme de la veste. Je ferais mieux la prochaine fois que j’aurais besoin de coudre une veste.

J’ai sérieusement songé à coudre des boutons sur les rabats de poche, sur les bracelets de manche et même coudre une martingale dans le dos qui aurait été fixée avec les fameux boutons, mais j’ai eu peur d’être plus gênée qu’autre chose par leur présence notamment sur les poches. La martingale me trotte toujours en tête, surtout pour souligner la forme cintrée de la veste, et il me reste juste assez de tissu pour en coudre une. Affaire à suivre…

Cette petite veste tailleur est vraiment géniale ! Je suis fan de sa forme, de sa couleur (oui finalement, sable, c’est bien aussi) et si j’ai eu quelques loupés de patronage, sur la hauteur des poches notamment, je suis fière de ma production.

Elle n’est pas parfaite, loin de là et pourrait même être amenée à évoluer.

Le patron : patron maison

Les tissus : gabardine et doublure de chez Cousette

L’Homme, parfois, il n’est pas tout à fait avec nous. Et vas y que je laisse ma sacoche ouverte, je te la tiens à l’envers, je fais tomber mon portefeuille et les clés de maison dans le parking collectif… Sa besace trop petite causait quelques soucis. L’heure était grave, et il lui fallait une solution d’urgence.

Comme Monsieur aimait beaucoup le tissu suédine couleur terre que j’ai utilisé pour me coudre mon sac Solveig (lien), je lui ai proposé de lui coudre une nouvelle sacoche pour y ranger son bazar et éviter de perdre la moitié de ses affaires par la même occasion. Pas besoin de fouiller longtemps dans mes patrons, en plus de ne pas en avoir beaucoup, je sais qu’il aime tous les modèles du livre de By Jen création "Sacs et accessoires à coudre pour hommes" (chez Créapassions). Le choix a été vite plié : le sac bandoulière William !

Tout dans le livre a été pensé pour plaire à ces messieurs : de la forme des modèles aux tissus utilisés en passant par ces petites touches qui ajoutent un plus à la couture tout en restant soft, ici, nous sommes tous fan. C’est à la fois masculin et agréable à coudre pour moi car ce n’est pas un enchaînement de bouts de tissus rectangulaires. Il y a ces petits morceaux de sangle et de ruban, les rivets, la fermeture éclair passepoilée, tout ces ajouts qui rendent la couture plus ludique.

Ce sac William est un savant mix de matières : suédine, jeans, cuir pour les tissus les plus présents avec ici ou là une touche de coton, un peu de sangle, du passepoil. Il y a la possibilité de se faire plaisir avec ce qu’on a sous la main. Par contre, quand on hésite, c’est tout de suite un peu plus compliqué de savoir quelle pièce ira où. Pour ma part, j’ai coupé les parties du sac au fur et à mesure que je devais les coudre pour être sûre de ne pas me tromper.

Sur la face avant du sac, on trouve une poche fermée par un zip et une grande poche avec un bouton pression. Monsieur l’utilise pour y mettre ses tickets de bus, et ainsi ne pas avoir à chercher trop longtemps. La partie principale du sac tient en une seule grande poche, fermée également avec une fermeture éclair, dans laquelle glisser les portefeuilles, clés, et téléphone. Cet espace s’ouvre en grand car la fermeture éclair court aussi sur les côtés, ce qui offre une vision globale rapide de ce qui se trouve à l’intérieur. Et c'est suffisamment profond pour ne pas le porter à l'envers ou perdre ses affaires en le laissant ouvert.

Côté dos, sans surprise, on trouve ce bel assortiment de matières : suédine, cuir, jeans, coton et une déco en sangle ainsi que deux morceaux de ruban. Il y a une grande poche fermée par un zip, ultra pratique pour y ranger ses papiers ou sa carte de travail. Encore une fois, l’Homme y a accès d’un seul geste.

Ce sac à bandoulière William est un petit bijou pour nos hommes, et un pur régal de couture. Les explications sont claires, bien que pour retrouver quelle pièce coudre à quel endroit, il peut être plus simple de ne pas couper tous les morceaux du sac en avance mais quand on en a besoin pour éviter de se mélanger.

Le patron est bien pensé tant par ses rangements astucieux que par son design élégant. Monsieur est ravi !

Le patron : Sac William du livre de By Jen création "Sacs et accessoires à coudre pour hommes" chez Créapassions

Les tissus : Mondial Tissus

Les petits plus : Mondial Tissus

Je ne vais pas prétendre le contraire, on m'avait prévenue : coudre sa lingerie, c'est addictif. Aujourd'hui, je vais vous présenter mon troisième ensemble de lingerie cousu main : le soutien-gorge Sublime et le slip tanga Aurélie. Les deux patrons sont issus du livre de Stéphanie Beaujean "Je couds ma lingerie" chez Créapassions.

Ce livre est vraiment bien fait, avec des patrons variés pour tous les niveaux, du plus simple au plus sophistiqué. J'avais vite remarqué le patron Sublime, un soutien-gorge sans mousse mais avec armatures quand je me suis procuré le livre et je savais déjà que j'allais me le coudre. Certaines pièces du patron Sublime sont manquantes sur la planche de patrons et sont à télécharger sur le site Créapassion (lien).

Coté tissus, j'ai renouvelé ma confiance envers Étoffe Malicieuse et ses Coffrets malicieux dont je vous ai parlé dans un précédent post (à retrouver ici lien ). J’ai choisi le coffret Blanche colombe qui contient du lycra couleur mauve et une dentelle de Calais blanche. 

Le soutien-gorge Sublime porte définitivement bien son nom. J’ai tout de suite aimé le côté classe des bonnets avec juste ce qu’il faut de dentelle sur le haut si on décide de le coudre en lycra et dentelle. En 100% dentelle, l’effet ne sera pas le même mais la classe sera au rendez vous aussi j’en suis sûre.

Pour cet ensemble, j’ai choisi d’associer Sublime à Aurélie, un slip façon tanga taille haute. J’ai eu de la chance, ma dentelle était suffisamment large pour y couper mes pièces dos d’un seul morceau. Mais si vous avez de la dentelle en petite largeur, l’auteur Stéphanie Beaujean vous explique comment obtenir un grand morceau assez haut pour coudre un joli dos.

Le patron joue aussi avec la dentelle et le lycra, c’est justement ce qui m’a plu. Comme pour le soutien-gorge, vous pouvez choisir de le coudre dans d’autres matières, tout est possible.

Ce nouvel ensemble de lingerie me plaît vraiment beaucoup, et ce n’est assurément pas le dernier que je couds. Il me reste assez de tissu et de fournitures pour coudre encore des dessous avec le coffret malicieux Blanche colombe, c’est donc une affaire à suivre …

Le patron : Sublime et Aurélie du livre de Stéphanie Beaujean "Je couds ma lingerie" chez Créapassions

Les tissus : coffret Blanche colombe de chez Étoffe Malicieuse

Les petits plus : élastiques, protège armatures, armatures, régleurs et anneaux de chez Étoffe malicieuse

Je vous disais dans un précédent billet que la jupe que je m'étais cousu était la deuxième sans même vous avoir montré la première. Je vais y remédier de ce pas et vous présenter ma toute première jupe longue. 

Tout a commencé pendant le confinement quand Monsieur est rentré des courses en me disant fièrement qu'il m'avait acheté un livre de couture que je prends souvent. Et effectivement, le magazine Ottobre Design, bien que je n'en ai plus acheté depuis au moins un an, il m'arrivait de l'acheter et il m'en reste quelques exemplaires dans l'atelier. Pas le magazine femme mais plutôt enfants en fait. Et c'est l'édition pour femmes que Monsieur m'avait apporté. Je me suis dit à moi même qu'il faudrait que je trouve un patron dedans à me coudre, l'Homme a cherché à me faire plaisir, je lui dois au moins ça. 

J'ai bien repéré plusieurs patrons dedans que j'envisageais de me coudre mais la surprise est venue de la jupe Aquarius. Une belle jupe longue en deux pièces cousue dans de la viscose, même pour moi qui ne portait jamais de jupes, la magie a opéré.

J'ai donc cherché chez mon dealer de tissus préféré, Mamzelle Fourmi, une jolie viscose dans laquelle je visualisais bien cette jupe. Je suis faible et j'ai craqué pour cette étoffe couleur nuit avec un motif vert et bronze.

Aquarius, c'est donc une jupe longue avec une ceinture fine, une fermeture invisible et un bouton. Mon souci rencontré avec mon autre jupe longue ne s'est pas présenté sur cette couture, et la fermeture reste droite et se remonte simplement sans forcer puisque je ferme le bouton avant de remonter le zip.

Le corps de la jupe se compose de deux parties : une partie haute en forme de trapèze dont la taille est légèrement froncée et une partie basse rectangulaire, froncée également. Pour m'assurer de fronces bien réparties, je partage ma largeur de ceinture en huit parts égales et je fais de même avec le haut de la pièce trapèze. C'est bien plus simple d'être régulière sur de petites parties que sur une grande largeur. J'ai utilisé la même méthode pour la partie basse de ma jupe.

Cette jupe Aquarius est simple à coudre et les explications, bien qu'issues d'un magazine (qui est souvent plus succinct à ce niveau là comparé à un vrai livre) sont assez claires. Sa forme en deux pièces donne au rendu final un côté aérien qui me plaît beaucoup.

La viscose est très agréable à porter et la couture des deux parties de la jupe, bien qu'elle tombe juste au dessus du genou ne pose pas de gêne quand je bouge.

Le patron : jupe Aquarius du magazine Ottobre Design 2/2020 (printemps été)

Le tissu : viscose de chez Mamzelle Fourmi

Les petits plus : fermeture éclair invisible de chez Mamzelle Fourmi, bouton orphelin de mon stock

Ce n'est pas très bien de vouloir changer de sac alors que le dernier est encore en bon état. Non c'est vrai, mon dernier sac est encore très bien mais je le trouve un peu petit pour transporter tout mon bazar dedans, surtout quand je me traîne avec mes carnets de dessin et mes crayons. Alors j'ai choisi de m'en coudre un nouveau un peu plus grand, sans pour autant tirer un trait sur l'ancien.

Je me souviens de la première fois que j'ai feuilleté le livre de la Petite cabane de Mavada. De ces gros coups de coeur pour les modèles de sacs, en particulier du sac Solveig. Sa forme, ses poches différentes...

J'ai regardé les dimensions, et la magie étant ce qu'elle est, il se révèle parfait pour l'usage dont j'ai besoin. 

Côté tissu, j'ai jeté mon dévolu sur une suédine couleur terre que j'ai assortie à un Liberty Thorpe. J'avoue, je n'aime pas trop ce tissu. Pourtant j'adore les modèles cousus dedans que j'ai pu voir défiler sur la toile, mais le charme n'a pas opéré sur moi. Il a quelque chose qui me dérange quand je le regarde et je ne me serais pas cousu de vêtement dedans. 

Voilà donc Solveig, un sac a main ultra pratique avec des poches extérieures bien pensées et des dimensions qui me conviennent parfaitement. J'ai utilisé une belle chute de cuir pour les pattes des poches de côté et pour les anneaux qui portent les sangles. Je trouvais cela plus solide qu'avec du Liberty entoilé comme expliqué dans le livre.

La pose des oeillets m'a posé quelques problèmes. Ils doivent être assez gros pour passer le lien de suédine, mais il n'y a pas d'outil fourni pour percer un joli trou, quelque soit la marque d'oeillets choisie. J'y suis allée à tâton et franchement, je préférerais éviter d'en poser de si gros à nouveau. C'est une des dernières étapes de la couture du sac, et elle ne laisse pas de droit à l'erreur. Mes oeillets ne sont pas toujours exactement bien espacés comme il le faudrait, tant pis !

J'ai eu un peu de mal avec les pompons. La colle à textile n'a pas tenu le coup (trop chaud ?) et j'ai dû les coudre à la main au point coulé. D'ailleurs je dois faire attention a bien tenir la base du pompon quand je resserre mon sac sinon ils se décomposent. Je trouve aussi les liens un peu courts. Heureusement que je ne m'en sers pas beaucoup.

J'avais besoin d'une vraie fermeture sur mon sac. L'idée même qu'il ne soit pas parfaitement fermé quand il pleut et qu'il risque de mouiller tout ce qui se trouve dedans me rebutait franchement. J'ai donc adapté un système avec fermeture éclair qui me convient mieux bien que du coup, le sac ne s'ouvre plus aussi grand.

Pour aller avec le sac, je me suis également cousu l'organiseur, dont le patron est fourni dans le livre. Il est spécialement pensé pour être compatible avec Solveig. Il est maintenu en place avec un système de pressions, dont l'autre partie est fixée sur la doublure du sac. C'est très pratique toutes ses pochettes, bien que je regrette de ne pas avoir entoilé toutes les poches pour leur éviter de s'effondrer sur elles même.

J'ai choisi de le coudre dans des teintes rouges, pour ne pas assombrir le fond du sac et pouvoir m'y retrouver facilement.

Ce nouveau sac est bien pensé tant par ses dimensions que par l'option de rangement proposée en plus dans le livre. Je peux y glisser toutes mes affaires, même mes carnets de dessin et mes crayons. J'ai choisi une couleur principale neutre, passe partout, à laquelle j'ai ajouté une petite touche de couleur avec le Liberty.

J'ai trouvé une solution de fermeture différente de celle proposée dans le livre, mais qui me convient mieux.

Le patron : sac Solveig et organiseur de sac du livre "Sacs et pochettes à coudre" de la Petite Cabane de Mavada (Créapassions)

Les tissus : suédine terre de chez Mondial Tissus et Liberty Thorpe (sac Solveig)

Cotons de chez Mondial Tissus et de mon stock (organiseur de sac)

Les petits plus : fermeture éclair, anneaux, oeillets et boutons pressions de chez Mondial Tissus

Nous sommes déjà proche de la fin du mois de juillet et je n'ai pas encore montré mes jupes cousues pour passer l'été au frais ! J'en ai cousu deux, et en voici donc une première. Ce n'est pas la première que j'ai cousu mais c'est elle qui est passé sous les flashs de l'appareil photo le week-end dernier, alors qu'il faisait si beau. Nous sommes allés nous balader dans le parc du château de Versailles et j'en ai profité pour tirer quelques images pour vous.

Celles qui me suivent sur instagram auront vu les premières images du tissu utilisé : le posie chestnut Atelier Brunette. C'est une viscose, aussi belle a regarder qu'a toucher. Elle est légère, vole au vent, un vrai bonheur.

Moi qui ne suis pas très jupe, voire pas du tout adepte des jupes et autres shorts, je me suis pourtant lancée. Bien entendu, pour camoufler mes jambes, elle est longue. C'est un peu la condition indispensable pour que je porte un jupe. Côté patron, j'avais étrangement pas mal de choix. Soit la jupe en plusieurs pièces de chez Ottobre, soit celle en forme de trapèze avec un ourlet arrondi de La maison Victor, soit celle du livre qui est très mal fait malgré des modèles sympa et dont je ne couds presque rien a moins d'en avoir fait le patron moi même. Vous allez rire, c'est la jupe du livre que j'ai choisi.

Elle est assez simple à coudre malgré la viscose qui a tendance à glisser. C'est en fait une ceinture parfaitement ajustée en largeur et de 6 cm de hauteur et deux pans rectangulaires de 92 cm froncés sur l'ensemble de la laize pour atteindre la largeur de la ceinture. Sur le côté, on trouve une fermeture éclair invisible (ou presque pas visible) qui permet d'enfiler le vêtement facilement.

Pour bien répartir les fronces, j'ai partagé chaque morceau de ma demi ceinture en huit parties égales et j'ai fait de même avec le corps de la jupe. Ensuite, il ne reste qu'à coudre en prenant soins de ne pas faire de plis, puis de coudre les parts devants et dos ensemble par le côté.

La difficulté, c'est bien entendu la fermeture éclair invisible avec qui j'ai fait de mon mieux. J'ai bien un pied spécial mais c'était la première fois que je m'en servais, la prochaine sera probablement mieux.

Cette jupe longue est très sympa. Elle est facile à coudre et le tissu de viscose la rend agréable à porter. Je regrètte un peu l'absence d'un bouton sur la ceinture. Quand je passe ma jupe, au niveau bas de la ceinture, les deux parties devant et dos de la fermeture éclair se séparent totalement, elles s'eloignent comme si elle se repoussaient. Je dois les maintenir proches tant bien que mal avec une main pour pouvoir remonter le zip jusqu'en haut. J'ai même l'impression que le passage du curseur resiste à ce niveau là. Avec un bouton sur la ceinture, le problème ne se serait pas posé puisque les deux parties de la fermeture éclair auraient été d'office rapprochés dès lors que le bouton aurait été fermé.

Je vais peut être coudre une petite patte sur l'envers de la jupe et y placer un bouton pour remédier à ce problème.

Le patron :  jupe longue du livre "Couture pour l'été" de Annabel Benilan

Le tissu :  posie chestnut de Atelier Brunette

Les petits plus : fermeture éclair invisible chestnut Atelier Brunette

Bonne nouvelle ! Ou mauvaise, tout dépend de la façon dont on voit les choses : j'ai retrouvé du travail ! Et oui, après 15 jours de chômage réel, je vais retourner en formation et reprendre le chemin du boulot. Le côté négatif, c'est donc que mes coutures (et le blog par la même occasion) vont ralentir le rythme. Pas d'arrêt complet, c'est hors de question. Comme j'ai quelques coutures d'avance, qui attendent sagement de vous être présentées, la transition sera douce.

Cette couture justement date un peu. Quand j'étais dans une phase "oh tiens, je vais me coudre encore un chemisier plutôt qu'un t-shirt en jersey". C'était peut être parce que j'avais cousu des t-shirts aux garçons et que je voulais passer à autre chose, ou simplement une grosse envie de changement. Peu importe, j'ai du coup dessiné ce que je voulais et j'ai patronné.

Mon chemisier est cousu dans un coton Petit Pan qui m'a fait briller les yeux quand je l'ai vu (et ce n'est pas à cause de ses fleurs rose fluo). Étrange d'avoir un tel coup de coeur alors que ni les fleurs, ni le rose ne font parti de mes habitudes. Je crois qu'il faut s'attendre à tout !

Ce chemisier est donc né de mes envies : ni cintré, ni ample ; avec un décolleté raisonnable ; des noeuds aux poignets ; une encolure on ne peut plus simple.

L'avant se découpe en deux parties. Sur la couture d'asssemblage des pièces hautes et basses, j'ai glissé des fronces, qui remplacent la pince poitrine et donnent un peu plus d'aisance au modèle global. Les deux pièces sont clairement séparées par un passepoil plat bleu qui ne me plaît pas. J'aurais mieux fait de le coudre rose, il aurait été plus assorti aux fleurs mais j'ai n'ai pas trouvé la couleur parfaite et je me suis rabattue sur du bleu.

L'encolure est ronde et cousue avec un biais à cheval. J'ai coupé mon biais directement dans le tissu. La patte de boutonnage forme un V. Elle est d'une largeur classique de 2,5 cm. Les boutons noirs sont gros. Non pas parce qu'ils sont larges mais ils sont en forme de boule et donnent du relief au milieu des fleurs.

Le dos se compose de deux parties également. La pièce du haut est soulignée par le même passepoil bleu qui ne me plaît toujours pas. Il est légèrement en V, d'une façon très discrète.

Les manches sont dotées d'une fente matérialisée avec un biais fin comme pour l'encolure. Il fait simplement le tour de la fente sans chercher à se superposer. Le poignet se ferme avec un noeud. Une fois encore, c'est un biais fin qui termine la couture.

J'aurais pu travailler nettement plus mes finitions, avec bracelet de manches, patte, doubler la pièce du dos, mettre un col, etc... mais pour ce chemisier, j'ai choisi la simplicité. Le tissu étant déjà bien bariolé, j'ai pensé que trop de détails dans ma couture allaient surcharger le vêtement. Je regrette le passepoil plat mais je crois que je m'y suis habituée et que maintenant, il restera là où il est.

J'aime beaucoup ce vêtement qui peut être porté en toute saison, en hiver avec un gilet noir comme en été. Il passe avec tous mes pantalons, et c'est très bien pour qui veut une garde-robe adaptable à toutes les occasions.

Le patron : patron maison

Le tissu :  coton Petit Pan

Les petits plus : biais et boutons Mondial Tissus