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Minus et Kiwi
10 mars 2017

Un sweat pour le grand et son jumeau pour son frère

Je crois que j’ai abandonné l’idée de donner des noms à mes patrons maison.

Je partais dans l’idée de trouver une ligne directrice, un thème comme fil d’Ariane. Un peu comme Deer and Doe qui donne des noms d’épices ou Ivanne Soufflet qui a donné des noms de pierres précieuses (et semi-précieuses) dans son Grains de couture adultes. Mais je me rends à l’évidence, c’est plus compliqué que ce que j’avais imaginé de trouver un thème qui me parle et d’y associer des noms pas encore pris. Alors pour le moment, ils sont sans nom. Peut-être même qu’ils n’en auront jamais.

 

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Ce sweat, il était patronné depuis … au moins tout ce temps ! On n’avait plus qu’à trouver le tissu. Notre choix s’est posé sur un Lillestoff. Une petite pépite nommée Summerjeans (parce qu’il a l’aspect d’un jeans probablement). Ne vous fiez pas à son nom c’est bien du sweat. Léger et extensible, avec ces petits motifs espace et sa tenue extraordinaire.

Pour éviter un côté pyjama, que je crains toujours quand je dois coudre un vêtement, on a cherché un autre sweat de même densité pour associer à notre Summerjeans. Moi je trouvais qu’un gris chiné pouvait très bien s’associer mais les garçons ont préféré un bleu marine. On a de la chance, il est quasiment identique à celui du sweat de l’espace.

Pour mettre une touche de couleur qui donnerait un peu de peps à tout ça, je suis partie sur un jersey moutarde qui pourrait aussi faire un rappel des étoiles du sweat. Puisqu’il allait servir pour les poches et une touche ici ou là, un jersey n’était pas gênant.

Tout ce petit monde provient de chez Lulu la Luciole. J’ai découvert sa boutique il y a pas très longtemps. Son petit commerce a moins d’un an donc on n’y retrouvera pas encore le choix de chez Mamzelle Fourmi ou Cousette mais il en ressort quelques trouvailles bien sympathiques. Pas de soucis à la commande, les délais sont bons. Peut-être les frais de port via la poste qui sont un peu plus élevés qu’ailleurs mais on peut se faire livrer en relai aussi. Bref, si vous hésitiez, vous pouvez y aller les yeux fermés.

 

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Le modèle de sweat était patronné depuis fort longtemps donc avec Pauline de chez Sweet Cousette, et bizarrement, l’envie de coudre du sweat m’a déserté.

Il fallait que je me replonge dedans. Nous sommes en mars, je n’allais quand même pas coudre du sweat cet été !

J’ai donc ressorti la base, fait un petit dessin pour que les garçons visualisent bien la bête, et j’ai écouté leurs propositions. Première modification : ils veulent une fermeture éclair. C’est plus pratique et plus rapide à mettre et à retirer. Sauf qu’une fermeture éclair, ça veut dire un col ou une capuche. Ils partent sur un col qui monte un peu (pas comme leur veste en sweat cousue l’année dernière dont la fermeture éclair ne remontait pas assez et qui laissait du coup passer quelques courants d’air malgré tout).

Deuxième modification : des poches ! J’en dessine plusieurs. Ils valident le modèle qu’ils veulent. 

 

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Et maintenant, au boulot !

Les manches sont coupées façon raglan pour un côté un peu plus sportif. Je réduis par la même occasion le risque d’effet pyjama que je redoute tant.

Vous remarquerez les surpiqûres couleur moutarde sur la jonction entre les devants et les manches (qui sont aussi présentes dans le dos). C’était l’occasion pour moi de tester les joies du réglage de la recouvreuse !

Nouvelle venue dans l’atelier, j’ai jeté mon dévolu sur la Janome CXP2000. Je l’aime bien ma machine mais je sens que la dompter va demander pas mal de temps. Déjà parce que régler les tensions n’est pas toujours évident. Contrairement à ma surjeteuse qui explique bien quels réglages faire quand on obtient tel rendu, le manuel de la Janome est très vague. Alors on bidouille, on expérimente, on passe une quantité astronomique de fil dans ses tests avant d’y arriver (et on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise quand on se lance sur son ouvrage).

Ensuite parce que son pied est un énorme morceau opaque qui vous cache le travail alors qu’il existe un pied transparent. Et là, on se sent tout de suite pris pour des jambons. 40€. C’est le prix du pied transparent. Rien que ça, oui.

Et puis il n’y a pas de repères pour savoir à quelle distance du bord on coud, pas de guide pour le tissu. Celui-là aussi est en option. Alors pour moi ça sera système S comme morceau de scotch avec les repères écrits à la main.

On ne va pas lui donner tous les défauts du monde non plus, il faut quand même lui reconnaitre un enfilage ultra simple et elle fait très peu de bruit. Je m’attendais au marteau piqueur comme pour la surjeteuse  mais en fait pas du tout. Disons que quand j’aurais bien intégré quels réglages règlent quels problèmes, on deviendra très amies elle et moi.

 

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Puisque l’option fermeture éclair a été abordée par les garçons, je devais ajouter un col un peu différent du simple bord côte initialement patronné.

C’est un col droit qui monte bien dans le cou car j’ai voulu leur éviter la fraicheur du matin quand il fera suffisamment doux pour aller à l’école avec la doudoune sans manches ou juste avec le sweat sur le dos.

Il est cousu dans le sweat bleu marine, sur l’endroit comme sur l’envers du col.

 

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Pour les poches, j’ai proposé plusieurs possibilités aux Robins. Poches kangourou de chaque côté de la fermeture éclair, poches plaquées sur les côtés, mais ce sont ces poches intégrées dans la couture de côté qui ont été choisies à l’unanimité. Pour la touche de couleur, elles sont cousues dans le jersey couleur moutarde. Et elles sont fixées au corps avec une surpiqûre de la même couleur.  

J’avais lu que les points faits à la recouvreuse se sauvaient très très facilement. Et bien moi, je n’ai pas ce souci-là. Au contraire, j’aurais aimé pouvoir retirer facilement mes essais ratés malgré un test concluant sur un échantillon, mais non. J’ai souvent eu recours au découd vite car mes points ne se défaisaient pas.

 

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Mon amour des finitions bien nettes à encore pris le dessus. Je ne voulais (pouvais ? ) pas laisser ma fermeture éclair telle-quelle sur le bord de l’envers. D’autant plus si les garçons ne le ferment pas complètement quand ils le portent, elle se voit. Je suis maniaque ou perfectionniste à l’extrême, mais vraiment, c’est tellement plus joli comme ça.

J’ai choisi de coudre un biais dans mon petit reste de jersey moutarde en même temps que ma fermeture éclair que j’ai replié sur le bord de la dite fermeture. Attention, ça n’est pas une mince affaire et ça demande du temps ! Mais c’est tellement propre comme ça que ça en valait la peine.

 

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Pourquoi m’a-t-il fallu autant de temps pour coudre ce sweat ? Je ne sais pas. Je n’ai pas cherché le bon tissu immédiatement après l’avoir patronné et il est tombé aux oubliettes.

Mais ce Lillestoff, c’est un petit plaisir à coudre. Il a une tenue parfaite (comme un Lillestoff en fait) et l’envie de le coudre est tout de suite venue. Ce n’était pas comme quand on achète un tissu coup de cœur, sans trop savoir ce qu’on va faire avec et qui attend son tour, non. Ce sweat, je l’ai reçu, je l’ai cousu. Le passage en machine était presque trop long !

Et comme je veux qu’il dure un peu, il est taillé en 7 ans pour petit Robin et en 10 ans pour grand Robin. Ils ont encore un peu de marge dedans, mais la taille en dessous, ça aurait été tout juste.

 

Le patron : sweat maison patronné avec Pauline de l’atelier Sweet Cousette.

Le tissu : sweat Summerjeans espace de Lillestoff, sweat bleu marine et jersey moutarde de chez Lulu la Luciole.

Fermeture éclair de chez Tissus Paulo.

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Commentaires
N
Ils ont bien de la chance ces garçons ! Le résultat est superbe et les finitions super tops ! Je suis très admirative devant ton travail ! Bravo !
Minus et Kiwi
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